Poudre blanche, déchéance

Poudre blanche, déchéance 

Comme la sensation de marcher

En équilibre sur un fil penché

Saloperie de poudre blanche

J'ai pas envie de travailler

L'impression d'être défoncée

Saloperie de poudre blanche

La tête qui tourne, la nausée

La cervelle écartelée

Saloperie de poudre blanche

J'ai le nez explosé

Tout comme mes idées

Saloperie de poudre blanche

La voix éraillée

Le corps délabré

Saloperie de poudre blanche

Saloperie de poudre blanche

Il a encore neigé

Et je suis enrhumée

Il y avait longtemps que je n'avais pas écrit de poème et ce matin je me suis réveillée en sursaut avec l'idée précise que je devais écrire un poème sur la poudre blanche qu'était la neige et quelqu'un qui décrivait un rhume alors qu'on devrait penser qu'il était drogué. Il y a des matins où l'on se demande vraiment ce qui se passe dans notre cerveau la nuit, j'opterai pour des petits lutins faisant la nouba dans mon crâne, il ne me reste plus qu'à trouver comment ils ont obtenu de l'alcool. 

Une fois griffonnés quelques bribes de vers, sur les toilettes, défendant ardemment mon stylo et mon papier contre les terribles assauts du chats, ayant fait tombé l'un, puis l'autre j'ai finalement réussit à atteindre mon PC avec trois quatre vers et une idée. Un soucis se présente: j'ai des vers de toutes tailles (en nombre de syllabes), au bout d'une heure à faire semblant de ne pas regarder ma page open office et son poème en gruyère j'ai l'idée: des strophes avec des vers de plus en plus court (sauf le vers répété) pour accélérer le rythme. Ce qui m'a permit de combler des trous, quelques heures plus tard (après de nombreux "petits" tours sur le Net juste pour le plaisir).

Si je me suis pas trompée ça fait: 9-9-9 8-8-9 7-7-9 6-6-9 5-5-9 6-6-9 mais franchement je ne suis pas sûre du titre.